Justin Trudeau démissionne , mais reste en poste jusqu’à l’élection d’un successeur.

Le lundi 6 janvier 2025 restera gravé comme une date charnière dans l’histoire politique canadienne. Justin Trudeau démissionne de ses fonctions de premier ministre du Canada et de chef du Parti libéral, après près de dix ans à la tête du pays. Lors d’une conférence de presse émotive tenue devant Rideau Cottage, sa résidence officielle à Ottawa, il a annoncé qu’il quitterait ses fonctions une fois un nouveau chef élu.

Une annonce réfléchie

« Hier soir, j’ai partagé avec mes enfants la décision que je partage avec vous tous aujourd’hui : j’ai l’intention de démissionner de mon poste de chef du Parti libéral du Canada et de premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef », a déclaré Justin Trudeau.

Durant les Fêtes, de longues discussions avec sa famille ont nourri sa réflexion. Bien qu’il se soit toujours perçu comme un « fighter », il a admis que les tensions internes rendaient sa position insoutenable. Cette décision marque la fin d’une ère pour le Parti libéral.

Des pressions internes croissantes

La nouvelle que Justin Trudeau démissionne fait suite à des semaines de pressions internes. De nombreux députés, particulièrement en Ontario et dans les provinces atlantiques, avaient exprimé leur mécontentement. Ce climat tendu a culminé avec la démission fracassante de Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances, en décembre dernier.

Bien que Justin Trudeau ait refusé de commenter ce départ, celui-ci a exacerbé la grogne au sein du caucus libéral, accélérant l’annonce de son départ.

Une pause pour le Parlement

Pour faciliter une transition ordonnée, Justin Trudeau a demandé à la gouverneure générale Mary Simon de proroger le Parlement jusqu’au 24 mars. Cette pause permettra d’organiser la course à la chefferie et de calmer les tensions. « Le Parlement a besoin d’un reset pour se remettre au travail pour les Canadiens », a-t-il déclaré.

L’avenir incertain du Parti libéral

Justin Trudeau démissionne à un moment où les perspectives électorales du Parti libéral sont sombres. Les sondages prédisent une chute drastique, de 153 sièges à seulement 35, laissant le parti potentiellement en troisième position derrière les conservateurs et le NPD.

Les Canadiens expriment un mécontentement grandissant envers les politiques libérales, notamment sur des sujets tels que le coût de la vie et la gestion de l’immigration. Ce départ ouvre une période d’incertitude pour le Parti libéral, qui devra redéfinir son avenir.

Réactions de l’opposition

L’annonce que Justin Trudeau démissionne a suscité des réactions variées. Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur, a appelé à des élections rapides, tandis qu’Yves-François Blanchet, du Bloc québécois, a salué la décision tout en critiquant le bilan libéral. Jagmeet Singh, chef du NPD, a mis en avant des critiques plus larges, accusant l’ensemble du cabinet libéral d’avoir failli à répondre aux besoins des Canadiens.

Une page se tourne

En annonçant sa démission, Justin Trudeau tourne une page importante de l’histoire politique canadienne. Après une décennie marquée par des défis majeurs comme la pandémie de COVID-19 et la lutte contre le changement climatique, son départ laisse le Parti libéral à un carrefour crucial.

La course à la chefferie s’annonce déterminante pour l’avenir du parti et de la politique canadienne dans son ensemble. En attendant, les Canadiens suivent de près cette transition historique.

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